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21 août 2025 | il y a 3 semaines

Le patronat algérien affiche ses ambitions lors de l’IATF 2025

Le patronat algérien affiche ses ambitions lors de l’IATF 2025. La CAPC et la CAP estiment que ce rendez-vous économique est une opportunité stratégique.

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À quelques jours de l’ouverture de la Foire commerciale intra-africaine (IATF-2025) dont l’Algérie accueillera la 4e édition du 4 au 10 septembre, les organisations patronales se mettent en ordre de bataille pour conquérir le marché africain. La Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) et la Confédération algérienne du patronat (CAP) voient dans ce rendez-vous une opportunité stratégique pour inscrire l’économie algérienne dans la dynamique africaine et mondiale.

IATF, une vitrine pour l’économie algérienne

Pour la CAPC, l’événement revêt une« importance capitale et constitue une vitrine et un accéléra­teur de croissance». Selon l’organisation, l’évènement est d’abord un espace unique de visibilité et de connexion. «L’IATF représente une vitrine exception­nelle pour l’Algérie et ses entreprises, une plateforme de mise en relation directe avec des milliers d’opérateurs africains et internatio­naux, offrant ainsi des opportunités concrètes en matière de partenariats, de co-investissements et de transfert de savoir-faire», souligne son président, Souheil Guessoum.

Et de préci­ser: «Pour nos entreprises, c’est l’occasion de promouvoir l’offre algérienne hors hydrocar­bures, de valoriser nos capacités de production et de conquérir de nouveaux marchés dans un continent qui sera le moteur de la croissance mondiale». L’IATF n’est pas seulement une foire commerciale, c’est un véritable accéléra­teur d’intégration économique et un catalyseur d’exportation. Il a fait savoir que la CAPC a mobilisé ses adhérents pour assurer une parti­cipation active à l’IATF, convaincu que cet événement constitue une véritable opportuni­té pour nos entreprises.

Fédérer les opérateurs autour d’une vision commune 

«C’est à la fois une vitrine pour valoriser le savoir-faire national et un espace privilégié pour développer des partenariats et explorer de nouveaux marchés en Afrique», lance- Guessoum. «À travers la chambre algérienne de commerce et d’industrie, nous recevons toutes les informa­tions pratiques liées à cet événement et nous les transmettons à nos membres pour organiser efficacement leur participation», ajoute-t-il. Le respon­sable insiste, au passage, sur l’importance de la zone de libre échange continentale africaine (ZLECAf), considérée comme une véritable ouverture vers le marché africain.

«La ZLECAf est une ambition politique et économique de grande portée, et le patronat a un rôle déterminant pour en faire une réalité concrète. Notre objectif à travers l’IATF est de positionner l’Algérie comme acteur-clé de cette intégration, en favorisant la complémen­tarité industrielle, en stimulant les exportations de nos PME et en encourageant les partena­riats stratégiques Sud-Sud», indique-t-il. La CAPC œuvre déjà à fédérer les opérateurs autour d’une vision commune de conquête du marché africain.

«L’Algérie dispose d’atouts comparatifs considérables»

«L’IATF sera pour nous un levier de visibi­lité et d’influence, mais surtout une opportu­nité pour inscrire durablement l’entreprise algérienne dans la dynamique africaine de croissance partagée», renchérit le président de la CAPC. Il ne manquera pas de rappeler que la ZLECAf représente surtout une ouverture sur un marché de 1,3 milliard d’habitants et la possibilité d’intégrer les chaînes de valeur afri­caines pour exporter ensemble vers l’Afrique et le reste du monde. «L’Algérie dispose d’atouts comparatifs considérables en termes de capacités industrielles», poursuit-il. Toutefois, Guessoum estime que l’ambition d’intégration interafricaine se heurte à des obstacles bien identifiés.

«Nos opérateurs doivent faire face à des contraintes logistiques, au déficit de liaisons bancaires et de transport et à la méconnaissan­ce des réglementations locales et des opportu­nités sectorielles dans plusieurs pays. Mais ces défis sont surmontables», fait-il observer, tout en mettant en avant le rôle du patronat qui, selon lui, est d’abord d’accompagner les entreprises en mettant à leur disposition des études de marché, des dispositifs de networking et des passerelles institutionnelles avec nos partenaires. «À la CAPC, nous croyons que l’union des organisations patronales algé­riennes et africaines peut transformer ces défis en opportunités et donner aux entreprises les moyens de s’imposer dans la Zone de libre-échange continentale africaine», assure-t-il.

De l’exposition à l’action

La Confédération algérienne du patronat (CAP), présidée par Tahar Bouzid, s’inscrit dans la même optique. Elle affirme avoir lancé une mobilisation offensive de ses entreprises avec trois priorités. Il s’agit de passer de l’exposition à l’action, c’est-à-dire transformer la présence à l’IATF en signatures de contrats d’exportation et de partenariats, de soutenir la compétitivité des PME algériennes en facili­tant leur intégration dans les réseaux africains d’affaires grâce à des mécanismes d’accompagnement et de logistique adaptés et accompa­gner la politique de diversification écono­mique en valorisant toutes les entreprises pro­ductives tournées vers le commerce extérieur. Pour Bouzid, l’enjeu est important.

«Nos attentes sont claires. Que cet important événe­ment soit exploité pleinement pour devenir un catalyseur de croissance hors- hydrocarbures et un point de départ pour bâtir des partenariats stratégiques et durables», proclame-t-il. La réussite de l’IATF-2025 se mesurera par la capacité de l’Algérie à s’affirmer comme un acteur économique clé et à tirer le maximum d’avantages sur tous les plans».

L’IATF inter­vient à une période charnière où notre écono­mie est engagée résolument dans une diversi­fication généralisée. L’IATF offre des opportu­nités pour renforcer la diplomatie économique algérienne, établir des partenariats importants dans différents secteurs et accélérer le volume des exportations, notamment dans divers domaines comme l’agroalimentaire, les maté­riaux de construction, les produits pharmaceu­tiques, les services et le numérique. «Il s’agit, enfin, de saisir l’occasion pour attirer des flux d’investissement africains et internationaux en capitalisant sur les atouts géostratégiques et juridiques de notre pays», conclut-il

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