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29 octobre 2025 | il y a 14 heures

Clôture des travaux de la conférence nationale sur la modernisation de l’agriculture : Les principales recommandations

La modernisation de l’agriculture prônée par Yacine Oualid est lancée. Les contours de sa mise en place ont été dessinés à travers les recommandations issues de la conférence nationale tenue les 27 et 28 octobre au CIC autour de ce sujet.

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 Entre les mesures à prendre pour se mettre au diapason des technologies qui concourent à la pérennité du monde agricole, les moyens de rehausser la productivité nationale, l’indispensable recours à la science et l’attraction de nouveaux venus et autres investisseurs, les préconisations des participants concordaient sur la proximité que doit avoir toute initiative des piliers du secteur névralgique que sont les agriculteurs. En effet, qu’ils s’agissent de formation, de sensibilisation à l’assurance ou l’information sur les modes de financement, ou encore des procédés idoines à un bon choix des semences, des engrais ou des pesticides, tous ont unanimement recommandé le rapprochement des fellahs à travers des équipes mobiles qui se déplacent dans les exploitations. Il en est de même du passage aux délégations communales à l’agriculteur qui se contentent, pour l’heure, d’un simple délégué.

C’est ainsi que les travaux de la conférence nationale sur la modernisation de l’agriculture ont été clôturés, hier, par l’adoption d’un ensemble de recommandations. Et conformément à l’intitulé de la rencontre, celle-ci étaient axées sur la nécessité de numériser les techniques de production, d’adopter des méthodes d’irrigation modernes et d’encourager la production locale de semences à travers la création de pôles nationaux spécialisés. D’ailleurs, cela confortera la conviction de Yacine El-Mahdi Oualid d’aller rapidement dans cette direction, affirmant que son département ministériel œuvre à l’élaboration d’une nouvelle politique agricole « réaliste et adaptée au terrain, fondée sur la technologie et l’innovation ». Le nouveau ministre de l’Agriculture reconnaîtra qu’une réforme structurelle de son département et des organismes y relevant est inévitable pour espérer en améliorer l’efficacité, tout en intégrant la technologie et en s’orientant vers la modernisation, notamment par un rapprochement du monde académique.


« Valorisation des expériences réussies »

Et avant même d’avoir établi un bilan des politiques sectorielles adoptées ces dernières décennies par l’Algérie, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche a, dans son allocution de clôture des travaux, mis en avant l’importance de la valorisation des expériences réussies, tout en appelant à la création de coopératives de commercialisation et de services actives dans les domaines des semences, des engrais et du matériel agricole. Soulignant la nécessité de généraliser l’utilisation de semences à haut rendement, adaptées aux conditions locales dans le contexte de changements climatiques, les experts et professionnels ont appelé au renforcement et à la promotion des ex-fermes pilotes, aujourd’hui spécialisées dans la production de semences. Dans ce cadre, ils ont recommandé la mise à jour des textes législatifs et réglementaires relatifs à la production, la commercialisation et la certification des semences.

Pour les filières stratégiques, les participants ont relevé l’importance de la formation et de l’accompagnement des agriculteurs et investisseurs, comme ils ont appelé à la promotion des pratiques et techniques modernes à travers l’automatisation des différentes méthodes de production et d’exploitation, tout en proposant le lancement d’un programme national d’agriculture intelligente, en partenariat avec les universités, les centres de recherche et les start-up.

Il s’agit aussi d’encourager et de valoriser la contribution des start-up dans la recherche de solutions pour l’irrigation économe en eau, de renforcer la stratégie nationale de production locale des équipements d’irrigation, de promouvoir l’utilisation des eaux usées traitées dans l’agriculture et de créer un observatoire pour les zones steppiques.

Il est, par ailleurs souligné l’importance de créer des incubateurs technologiques agricoles, de recourir aux données de l’agence spatiale algérienne (ASAL), de soutenir les jeunes entrepreneurs, de développer des projets pilotes dans les différentes wilayas et filières, tout en œuvrant à l’amélioration des mécanismes de financement.

Dans le domaine du foncier agricole, les participants ont recommandé davantage de mesures réglementaires pour stimuler l’investissement agricole et le développement des zones rurales. Les recommandations ont également porté sur la nécessité d’organiser les marchés pour assurer un équilibre entre l’offre et la demande, de réduire les intervenants, de renforcer la compétitivité nationale, d’encourager l’industrie manufacturière et les capacités de stockage, sans omettre de soutenir les exportations et d’accompagner les exportateurs à l’international.

29 octobre 2025 | algeria-logo