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1 mars 2023 | il y a 2 ans

Exportation de ciments et dérivés : Lafarge Algérie table sur 4,2 millions de tonnes en 2026

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Cet objectif fixé par le groupe devrait être accompagné d’une stratégie de décarbonation en réduisant de 10% de CO2 par tonne de ciment produite. Et pour stimuler davantage ses exportations, le groupe prévoit d’injecter 18 millions de dollars destinés à l’industrialisation de la logistique. «Beaucoup reste à faire sur cette partie d’investissement», a-t-il reconnu. Dans ce sillage, le responsable a précisé que la réalisation du premier chargeur qui se trouve au port de Djen Djen (Jijel) permet aujourd’hui de charger un navire de 40.000 tonnes en deux ou trois jours.  Le deuxième grand investissement consiste en la première plateforme logistique située à quelques encablures de ce port et destinée à l’exportation du clinker. « Elle a été connectée au rail dans le cadre d’un partenariat avec la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF)», détaille le directeur de l’export et des relations publiques auprès du groupe Holcim, Hafid Aouchiche.

Le troisième investissement concerne le renforcement et la rénovation de la flotte des cocottes à ciment assurant le transport de la marchandise à exporter et parer aux contraintes liées à la logistique. «Le manque de camions affecte la cadence des exportations. Les cadences du chargement  doivent obéir aux exigences du marché international», appuie-t-il. Concernant le bilan 2022 de Lafarge, George rappelle le lancement du premier ciment vert en Algérie dit Chamil Ecoplanet. Il est prévu d’atteindre le taux de 20% de ventes de ce produit à l’horizon 2026. En matière de durabilité, le groupe a lancé le projet d’une usine fonctionnant 100% à l’énergie solaire en partenariat avec des start-up algériennes. Il évoque, également, quatre lignes équipées en filtres à manches de dernière génération permettant de réduire les émissions de poussière.

Pour ce qui est de l’empreinte environnementale, le bilan fait état de 270.000 tonnes de déchets traités, dont 7.200 t de déchets industriels, 254.000 t de vase de barrages et 15.000 t de déchets de fer. De même, Lafarge a veillé à la certification (ISO 14001) de l’ensemble de ses cimenteries.

Captation et valorisation du CO2 

Après s’être affirmé dans les matériaux de construction, particulièrement le ciment, le granulat et le béton, Lafarge œuvre à développer des solutions et produits dans divers domaines : toiture, façade, isolation et mortiers pour carreaux, explique le conférencier, citant Airium, comme solution pour l’isolation thermique. L’importance de celle-ci réside dans l’orientation du pays vers la transition et l’efficacité énergétiques, notamment dans le bâtiment.

D’ici 2050, le groupe s’engage à réduire les émissions de CO2 qui devraient  être annulées ou capturées et séquestrées à travers des solutions technologiques qui permettent sa valorisation. Selon le même responsable, 70% de la réduction de Co2 passe par la capture carbone, d’où l’intérêt manifesté par le groupe Holcim Algérie d’entreprendre des projets en ce sens. Pour ce qui des possibilités de valorisation, elles sont multiples, parmi lesquelles figure son introduction dans la récupération assistée des hydrocarbures. Ainsi, l’Algérie pourrait être pionnière sur un marché qui n’est qu’à son état embryonnaire, selon George.

S’agissant du volet recherche-développement, Lafarge Algérie entend relancer plusieurs partenariats avec les universités algériennes, tout en accordant plus d’importance aux thématiques de recherche traitant des solutions innovantes en termes d’isolation thermique. Les start-up seront fortement impliquées dans les projets de gestion des déchets, notamment la collecte, le tri et le  transport pour permettre aux unités du groupe d’intervenir en aval, conclut Nicolas George.

A. Mehdid

Gestion du foncier industriel : Une plateforme numérique est indispensable, selon El Houari Tigharsi

L’installation de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), doit être suivie de la mise  en place d’une plateforme numérique pour la gestion du foncier destiné aux projets, estime  l’expert en question économique, El Houari Tigharsi.

«L’AAPI accorde des avantages au profit des investisseurs, le problème qui se pose aujourd’hui étant le foncier. Le gouvernement se penche toujours sur la conception adéquate du fonctionnement de l’agence chargée de la gestion du foncier», indique l’expert. Et d’ajouter: «Nous attendons dans les jours à venir, la promulgation des textes de loi régissant la gestion du foncier et je préconise que cette gestion se fasse à travers un système numérique, c’est-à-dire une plate-forme à même de garantir la transparence et l’équité dans l’octroi du foncier, outre rapidité du lancement des projets d’investissement.»

L’expert estime que les organisations économiques doivent s’impliquer plus et s’ériger en force de proposition afin de régler la problématique du foncier qui se pose de manière incessante. Tigharsi explique que le plus clair des projets d’investissement demeure tributaire du foncier. Il cite, à titre d’exemple, Blida où l’on dénombre 630 assiettes foncières, dont seulement 30 ont été exploitées.

Par ailleurs, l’expert voit que les Assemblées communales sont appelées à définir leur stratégie et la cartographie locale en termes de développement, ainsi que la nature des projets réalisables dans chaque localité. Selon l’universitaire, la prochaine étape nécessite l’intensification du tissu économique à travers la création d’entreprises, d’autant plus que la loi sur l’investissement est entrée en vigueur.

1 mars 2023 | algeria-logo