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5 octobre 2025 | il y a 4 jours

Agrolog veut se lancer dans la transformation du café et du cacao

Le groupe Agrolog, spécialisé dans les industries agroalimentaires et le domaine de la logistique, lancera deux nouvelles filiales pour la transformation, en Algérie, du grain de café et de la fève de cacao, a annoncé son PDG, M. Mohamed Betraoui.

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 Le responsable, qui s’est exprimé hier sur les ondes de la radio Chaine 1, a précisé que le groupe a signé un double contrat en ce sens avec un investisseur ougandais lors du salon IATF. Les projets d’une valeur cumulée de « 200 millions de dollars », devaient voir le jour dans un délai estimé à cinq ans.

En effet, en ce qui concerne le cacao, le marché de détail et le secteur agroalimentaire algérien importent chaque année près de « 20 000 tonnes, sous forme de poudre de cacao, de beurre et de pâte de cacao », explique Mohamed Betraoui. L’objectif du groupe Agrolog, est par conséquent de substituer l’importation du produit fini ou semi-fini, par « l’importation de la seule matière brute » c’est-à-dire la fève de cacao. Le groupe, qui compte déjà plusieurs filiales, souhaite maîtriser localement les étapes de transformation du produit brut, afin de satisfaire les besoins de l’industrie agroalimentaire nationale « en poudre, beurre et pâte de cacao ». Quant au projet dédié à la production de café, Mohamed Betraoui explique en substance qu’il s’agira, là aussi, « d’importer le grain de café à l’état brut ». Une nouvelle branche du groupe devra se spécialiser à son tour dans les différentes étapes de production, de la torréfaction à la mouture.

Et très concrètement l’investissement cumulé des deux projets, est annoncé à « 200 millions de dollars ». Le délai de mise en œuvre est pour sa part « estimé à cinq ans ». Le responsable explique par ailleurs que le travail est déjà lancé. Ainsi après la signature du contrat le mois dernier lors du salon IATF, M. Mohamed Betraoui a déclaré hier : « Nous sommes en contact permanent avec notre partenaire (ougandais). Les machines nécessaires seront importées de Suisse. Leur fabrication a commencé ».

Et à ce propos, il est fait état de facilitations de la part des autorités, dans le but d’accélérer au maximum la concrétisation de l’investissement. Le PDG du groupe Agrolog, qui rappelle que le président de la République insiste auprès des industriels pour qu’ils participent à la « réduction du coût des importations », et qu’ils « respectent de délais fixés pour l’exécution des projets » laisse entendre que le suivi des contrats conclus lors de l’IATF est constant et efficace. « Nous avons été reçus à une réunion au niveau du ministère des Affaires étrangères, puis par la Direction générale de l’investissement industriel (ministère de l’Industrie) ». Le même responsable ajoute : « Nous avons le sentiment que tout est fait pour accélérer la mise en œuvre, cela va dans le sens de l’intérêt général ».

Pour rappel, la culture du café et du cacao n’est possible que sous certaines conditions climatiques. L’importation du seul produit brut permettrait de réduire la facture d’importation, d’autant que la consommation est relativement importante en Algérie. Ainsi pour le café, les dernières estimations placent le pays parmi les plus grands consommateurs du continent avec 4 kilogrammes par an et par personne.

Et sur un autre plan, M. Mohamed Betraoui. A la tête d’un groupe qui compte notamment l’EPE Alviar (Algérienne des viandes), ou encore l’Office national des aliments du bétail, a évoqué hier certains projets pour 2026. Le groupe cherche visiblement à renforcer sa place dans le domaine de l’industrie alimentaire. « Nous avons en Algérie des excédents de production pour des produits tels que la pommes de terre ou la tomate, ou même les viandes blanches », il s’agit de lancer au moins trois unités de transformation agroalimentaire « à l’Est au Centre et à l’Ouest du pays ». Par ailleurs, le groupe souhaite aussi investir « dans des projets de construction de chambres froides ».

5 octobre 2025 | algeria-logo