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28 septembre 2025 | il y a 1 jour

Le président Tebboune annonce : « De nouvelles revalorisations salariales dès 2026 »

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé ses engagements en matière socio-économique. Il a, ainsi, annoncé de bonnes nouvelles concernant la revalorisation des salaires, de l’allocation chômage et de la bourse des étudiants à partir de 2026. Ces augmentations pourraient également inclure les pensions de retraite, en fonction des moyens de l’État.

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Lors de son entrevue périodique avec les représentants des médias nationaux, diffusée vendredi soir sur les chaînes de télévision et de radio nationales, le président Tebboune a souligné que ces mesures s’inscrivent dans le cadre du travail quotidien mené avec le Premier ministre et les membres du gouvernement, dans le but de renforcer le pouvoir d’achat des Algériens.


«Les promesses ne valent que pour ceux qui y croient. L’amélioration du pouvoir d’achat et l’augmentation des salaires n’étaient pas seulement des processus mais des engagements clairs et écrits», a insisté le chef de l’État.


Selon lui, les mesures déjà mises en œuvre représentent 47 % d’augmentations, et d’autres révisions interviendront dès l’année prochaine, en fonction des capacités financières du pays.


Devant les représentants de la presse nationale, le président Tebboune était catégorique : «C’est un engagement personnel que j’ai pris. Nous commencerons en 2026 et nous pourrons l’achever en 2027.»


En clair, durant cette période où l’Algérie ambitionne de devenir un pays émergent, avec un PIB de 400 milliards de dollars et une économie diversifiée, les 53 % des augmentations restantes dans le processus lancé depuis le premier mandat seront achevés et les salaires des fonctionnaires seront ainsi doublés.


Une démarche qui devrait contribuer amplement à l’amélioration du pouvoir d’achat des Algériens, déjà ressentie, et à la concrétisation d’un des engagements du chef de l’État dans son programme présidentiel.


Au-delà des revenus, dont un grand travail a déjà été amorcé depuis 2020, à travers la mise en œuvre d’une série de mesures pour l’amélioration du pouvoir d’achat et la revalorisation des salaires et pensions, le gouvernement s’est également lancé dans un vaste programme de restructuration du commerce, en renforçant le contrôle et la lutte contre la spéculation pour stabiliser les prix.


Recul de l’inflation à 3,8%

«Nous œuvrons au quotidien, avec Monsieur le Premier ministre et Messieurs les ministres, pour assurer la stabilité des prix. Je peux dire aujourd’hui, la tête haute, en étant fier des Algériennes et Algériens qui ont contribué à cette réalisation, que l’inflation est tombée en dessous de 4 %, atteignant 3,8 %, alors que de grands pays font face à une inflation à deux chiffres», a-t-il ajouté.


Cela représente un recul de plus de la moitié par rapport au niveau d’inflation qu’a connu l’Algérie après la pandémie de Covid-19, qui avait dépassé les 9 %, a ajouté le président de la République, relevant que «les prix des produits alimentaires de base sont aujourd’hui à la portée des Algériens, y compris les légumes hors saison».


Le président de la République a en outre estimé que la situation économique du pays connaît une courbe «ascendante», assurant que les objectifs fixés seront atteints grâce aux efforts conjoints des Algériennes et des Algériens. «Notre économie est solide et nous continuerons à la renforcer», a précisé le président Tebboune, qui fait de la dimension sociale un pilier de son mandat.


En termes clairs, l’Algérie est sur la bonne voie, dira le chef de l’État, appelant à la solidarité et à la mobilisation contre les parties qui tentent de la cibler.


«L’Algérie est sur la bonne voie, c’est pourquoi elle est ciblée par certaines parties qui redoutent l’autonomie qu’elle a réalisée et le rétablissement de ses rôles centraux aux plans régional et international», a-t-il souligné, mettant en avant les acquis réalisés sur le plan social, où «un tiers de la population bénéficie aujourd’hui de la gratuité de l’enseignement, tandis que l’État prend en charge la catégorie des chômeurs à travers une allocation».


Créer un équilibre entre l’importation et la production locale

Abordant la question de la régulation des importations, le président de la République a affirmé que le travail est en cours pour créer un équilibre entre l’importation et la production locale, en vue de satisfaire les besoins nationaux en divers produits.


Il a fait observer qu’il n’existe aucune mesure d’austérité et que l’importation est nécessaire pour couvrir les besoins que la production nationale ne couvre pas. Cet équilibre n’est pas aisé à atteindre puisqu’il requiert un niveau précis de numérisation, «objectif que nous espérons concrétiser d’ici la fin de l’année, car la numérisation demeure l’unique moyen de protéger le pays», a ajouté le président de la République, affirmant l’existence de perturbations dans l’approvisionnement de certains produits mais sans situation de pénurie.


Par ailleurs, et en dépit de l’ouverture des importations et du recul des prix du pétrole, les réserves de change de l’Algérie sont actuellement «à un niveau acceptable», a indiqué le président Tebboune, enregistrant récemment une amélioration relative et couvrant les importations du pays pour une durée de près d’une année et demie.


Il a ajouté que les contrats conclus par les entreprises algériennes durant la Foire commerciale intra-africaine (IATF-2025), abritée par l’Algérie début septembre, sont à même de renforcer les revenus du pays, notamment en ce qui concerne les accords relatifs à l’exportation hors hydrocarbures.


Le président a annoncé l’organisation, la semaine prochaine, d’une rencontre avec les opérateurs économiques nationaux ayant conclu des contrats commerciaux et d’investissement lors de cet événement continental, visant à souligner la nécessité de passer immédiatement à l’exécution des contrats, afin de réaffirmer l’engagement de l’Algérie à œuvrer pour la promotion de l’intégration économique continentale.


À la question sur l’évaluation de la procédure relative à l’augmentation de l’allocation touristique à 750 euros, entrée en vigueur en juillet dernier, le président de la République a rappelé qu’à ce jour, près de 470 000 citoyens ont voyagé à l’étranger, alors que la valeur globale des allocations versées est estimée à 400 millions d’euros.


Des mesures pour renforcer le dinar

S’agissant des mesures visant à renforcer la valeur du dinar algérien, le président de la République a insisté sur l’importance du contrôle de l’inflation et des prix pour rehausser la valeur de la monnaie nationale, tout en soulignant la nécessité «d’éradiquer le dinar parasite», ce qui contribuera à la revalorisation du «dinar réel».


Il a également mis en exergue l’importance de la généralisation du paiement électronique, encore confronté à une «résistance acharnée», soulignant que la thésaurisation des fonds en dehors des banques et circuits officiels figure parmi les causes de l’inflation, avec un impact direct sur la classe moyenne.


À ce titre, il a assuré que des actions étaient en cours pour mettre fin à ce phénomène ainsi qu’aux fausses déclarations enregistrées auprès des notaires lors des transactions de vente et d’achat. Il a, par ailleurs, indiqué qu’aucun retard n’a été constaté dans la promotion de l’utilisation des moyens de paiement scripturaux, à l’instar du chèque, tout en soulignant que l’imposition de nouvelles règles pour réduire les paiements en espèces, notamment dans les transactions immobilières, nécessite une véritable «bataille politique : être ou ne pas être. Être un État ou laisser les bandes diriger l’État».


À ce propos, le président de la République a affirmé que les fausses déclarations, notamment celles relatives à la valeur des biens immobiliers, exigent des «sanctions sévères » pour éradiquer ces comportements, et c’est ce à quoi l’État veille.


Questionné sur le nouveau gouvernement, le président de la République a indiqué que la majorité des ministres qui le composent «travaillent conformément à une feuille de route claire», ajoutant : «Nous avons des engagements pour 2026 et 2027 et nous œuvrons à atteindre nos objectifs en chiffres, loin des slogans».

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