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Le département de Lotfi Benbahmed a fait ce qu’il fallait pour développer la production nationale, répondre aux besoins et préserver les devises à l’importation des produits non fabriqués localement, selon les explications de son responsable présentées hier lors de son passage à l’émission phare de la Chaîne 3. Le Dr Benbahmed a affirmé qu’après seulement deux années d’existence, toutes les conditions nécessaires pour réduire la facture d’importation du médicament et augmenter la production nationale ont été mises en place. Cela s’est traduit par une refonte globale du cadre réglementaire et législatif réunissant tout le processus de fabrication du médicament : de la facilitation de l’investissement jusqu’aux bonnes pratiques de distribution à l’appui de l’export. Cette politique a permis de faire une économie de 800 millions de dollars cette année.
Selon lui, «la facture d’importation des produits soumis à un programme d’importation est passée de 2 milliards de dollars à environ 1,2 milliard de dollars. Nous voyons bien qu’il y a eu une baisse de 800 millions de dollars d’importation», a-t-il précisé. Et de poursuivre : «800 millions de dollars en deux ans, c’est concret en termes de valeur ajoutée.» Le secteur de l’industrie pharmaceutique, fort de son potentiel et de son caractère stratégique et identifié comme un secteur clé, pouvant être transformé d’un secteur budgétivore à un secteur créateur de richesses, s’est fixé plusieurs objectifs dont celui d’augmenter la production nationale de médicaments et de fixer également aux producteurs des objectifs en termes de taux d’intégration. « C’est une augmentation très importante », souligne Lotfi Benbahmed qui revient sur le challenge de développer une production nationale à forte valeur ajoutée, créatrice de ressources et d’emplois.»
Selon lui, le dispositif réglementaire mis en place « obligera, au fur et à mesure, les producteurs à aller vers un taux d’intégration plus élevé et d’aller, pourquoi pas, à travers des coopérations que nous faisons avec d’autres ministères, comme le ministère des Microentreprises, vers la création d’un tissu de sous-traitance, pour tout ce qui est emballage ».
À ce titre, le ministre annoncera que «dès la semaine prochaine, nous allons homologuer le premier concentrateur made in Algérie». C’est le fruit d’une collaboration entre l’USTHB et l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP) Et d’ajouter : « Nous avons créé un système d’homologation pour les prototypes afin que la recherche et le développement se concrétisent en production industrielle.» Sur la même lancée, le ministre de l’Industrie pharmaceutique donnera l’exemple du partenariat envisagé avec l’entreprise publique Enasel, pour utiliser sa production de sel comme intrant pour fabriquer du sérum salé, dont l’importation coûte plus de 3 millions d’euros.
Abordant la question de la disponibilité et de l’approvisionnement des médicaments, le ministre a indiqué que son département a mis en place une direction de veille stratégique qui se charge, entre autres, des déclarations hebdomadaires des stocks. Et d’expliquer qu’ils ont développé « un système d’information nationale qui permet la numérisation et l’analyse simultanée des plannings de livraison afférents aux programmes d’importation et des programmes de production ». Cela permettra, selon l’invité de la radio, « d’assurer une meilleure visibilité des états des stocks des produits pharmaceutiques et anticiper les éventuelles ruptures d’approvisionnement ».
Il est à préciser que la politique de l'industrie pharmaceutique en Algérie repose sur un plan d’action de 4 axes fondamentaux. Le premier est de garantir la disponibilité continue des produits pharmaceutiques, notamment les médicaments essentiels, le deuxième a trait à la mise en place des outils et un dispositif réglementaire garant de la qualité, de l’efficacité et de la sécurité, le troisième axe est celui d’ériger l’industrie pharmaceutique nationale en secteur créateur de richesses et le quatrième est relatif à la garantie de l’accessibilité économique aux produits pharmaceutiques à tous les citoyens.